Le comité de soutien Segréen fait le point pour la famille Tchétchène
Les membres du comité de soutien ont attiré l’attention, ce samedi, sur la situation de la famille tchétchène, installée à Segré et menacée d’expulsion faute d’avoir obtenu l’asile. Ils font le point sur la mobilisation et l’avancée des recours.
Au centre de la place de la République, à Segré, une soixantaine de personnes tournent en rond, autour du giratoire. Les membres du comité de soutien sont là et se bougent. L’injustice qu’ils dénoncent ? La situation d’une famille segréenne qui a fui la Tchétchénie en 2009 et à laquelle on a refusé l’asile. La préfecture lui a transmis une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) d’ici le 7 février.
En contact avec les deux avocats. Deux recours suivis de près.
Une situation inacceptable pour les personnes mobilisées. « Si cette famille a quitté son pays ce n’est pas par plaisir », s’énerve Monique Lijour, ancienne enseignante segréenne. « Deux recours sont en cours devant la Cour nationale du droit d’asile et devant le tribunal administratif pour annuler l’OQTF et le refus de la demande d’asile », liste Roland Briend, mobilisé. Ce samedi, comme tous les week-ends, il sort pancartes et mégaphone. La litanie semble faire mouche. « Nous voyons de nouvelles têtes. On réussit à attirer l’attention des habitants », constate le Segréen. « Nous sommes en contact avec les deux avocats de la famille. L’aide juridictionnelle paye l’un d’entre eux. 1 300 € doivent être recueillis pour le second. »
La lettre à Manuel Valls suscite de l’espoir
Jean-Noël Gaultier, Premier adjoint au maire de Noyant-la-Gravoyère et conseiller régional (PS), a écrit à Manuel Valls, pour attirer l’attention du ministre de l’intérieur sur cette affaire. Une lettre accueillie avec espoir. « On apprécie. C’est tellement rare. C’est enfin un bon point », se satisfait Roland Briend. Même son de cloche chez Monique Lijour : « On espère que cela débouchera sur quelque chose de positif ».
Mais loin de lâcher du lest, les membres du comité de soutien organisent une projection au cinéma le Maingué. Sans papiers ni crayon, un documentaire sur des enfants en situation irrégulière. La date n’est pas un hasard. Le 8 février. Si rien ne bouge, la famille pourrait rejoindre un centre de rétention, étape avant son expulsion.
Source: Ouest-France
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