Rapport sur la pratique de la torture en Tchétchénie et Russie
L’A.C.A.T (l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture et des exécutions capitales) a publié le 14 Novembre un rapport sur la pratique de la torture en Russie et en République Tchétchène d’Itchkérie qui est toujours sous l’occupation militaire russe.
Ce rapport est le fruit de deux ans d’enquête et de recherches menées en collaboration avec deux ONG russes majeures qui combattent la torture, « Public Verdict » et « le Comité contre la torture ». En Russie, le recours à la torture est présent à tous les stades de la chaine pénale, depuis l’interpellation par la police jusque dans les prisons.
La république de Tchétchénie connaît une situation encore plus dramatique. « Derrière l’image d’une Tchétchénie pacifiée se cache la réalité d’une zone de non-droit où la torture et les mauvais traitements continuent d’être pratiqués de façon massive » selon Anne Le Huérou, co-auteur du rapport et chercheuse spécialiste de la Russie. « Les victimes ou leurs familles ne veulent pas porter plainte pour torture, considérant que c’est dangereux et inutile. Le climat de peur favorise et perpétue l’impunité. »
L’étude réalisée par l’ACAT entre 2011 et 2013 montre que les victimes de tortures rencontrent de graves difficultés pour obtenir justice. Grâce au travail acharné de plusieurs ONG, des affaires parviennent à être jugées et des tortionnaires condamnés, malgré la résistance du système judiciaire. « Il s’agit d’un mince résultat au vu du nombre des allégations de torture dans le pays. L’impunité qui prévaut permet au phénomène tortionnaire de perdurer. Une volonté politique de prévenir et réprimer la torture est nécessaire au plus haut niveau » conclut Anne Le Huérou.
Vous pouvez télécharger le rapport d’ICI.
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