Un Tchétchène est le nouveau champion de France
Makhmoud Rechiev qui a une origine Tchétchène, est le nouveu champion de France minimes en précombat.
Dans la famille Rechiev, je voudrais Makmoud. Suivant la fibre du père, qui boxait en Tchétchénie, les cinq frangins s’y sont collés également. Ansar, l’aîné (20 ans), Chamkhan (18 ans), Hamza (16 ans), Makhmoud (13 ans) et le petit dernier Beil-Boulat (9 ans) qui ne devrait pas tarder à fréquenter la salle Vaugirard. Précision, ces cinq cogneurs n’ont pas de sœurs…
Les victoires familiales sont déjà trop nombreuses pour en établir une liste exhaustive, mais le dernier résultat surclasse tous les autres. Dimanche, à La Pommeraye (Maine-et-Loire), Makhmoud Rechiev a été sacré champion de France minimes en précombat dans la catégorie des moins de 51 kg.
Deux victoires au 1er round
Qui plus est, on ne peut pas parler de titre au rabais, le garçon s’étant montré pour le moins expéditif : samedi, en demi-finale, il a balayé Dudaiev, le protégé du champion du monde lyonnais Hacine Cherifi, en 30 secondes ; dimanche, Sébastien Facomper, son adversaire en final n’a pas résisté plus longtemps, battu, lui aussi, au premier round : « Il a gagné ses quatre derniers combats avant la limite, souligne Béchelgui Bahi. A 13 ans, ça n’arrive pas tous les jours. Lors de ces finales, c’est le seul des 300 boxeurs à avoir réussi cela. »
La médaille d’or autour du cou, Makhmoud a été félicité par le président de la Fédération française, André Martin, et par un certain, Mahyar Monshipour. Une gloire précoce pour un gamin qui affiche 25 combats et 4 défaites : « Il est invaincu cette saison, précise son entraîneur. Sa dernière défaite remonte à l’année dernière : il avait été pénalisé car il était en boxe éducative où l’on ne doit pas porter les coups. En précombat, il peut exprimer sa puissance, il est beaucoup plus dans son élément. »
En un an, il a déjà montré qu’il n’avait plus grand-chose à faire en précombat. Dès la saison prochaine, il passera chez les amateurs, avec des ambitions tout aussi élevées. Et une confiance en lui qui en dit long : « Je n’ai pas peur, je suis agressif, j’ai une bonne technique, de la vitesse, de l’endurance. » Il se creuse plus la tête pour avouer des défauts : « Il faut sans doute que je réfléchisse davantage, que je sois moins fougueux. »
Comme beaucoup des poulains de Béchelgui Bahi et Kader Namsaoui, Makhmoud rêve de devenir « boxeur professionnel. Je m’entraîne trois fois à la salle, je cours à l’extérieur et je m’entraîne aussi chez moi en faisant des pompes, des abdos et du tapis roulant ». Une volonté de parvenir à ses fins déjà bien affirmée : « Il a beaucoup appris en s’entraînant avec des adversaires plus âgés et en boxant contre des gars plus lourds, comme lors du dernier gala du club où il a battu un boxeur de 10 kg plus lourd. »
Encore un jeune à suivre au BCC qui a reçu des kyrielles de distinctions cette saison. Une saison qui se termine avec un titre national, la cerise sur le gâteau.
Source: La nouvelle Republique
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