Les Tchétchènes expulsés lundi
Un verdict qui résonne tel un arrêt de mort. Hier après-midi, la préfecture ruthénoise décidait finalement d’expulser la famille tchétchène, fraîchement débarquée en Aveyron.
La mère et sa plus jeune fille avaient assisté, seules, à une première réunion à l’issue de laquelle les nouvelles laissaient prédire un sort funeste. En effet, l’ancien policier, son épouse et ses trois enfants devront se rendre lundi à l’aéroport de Toulouse. Là, ils prendront l’avion pour la Belgique, qui leur avait refusé l’asile à quatre reprises et demandé de quitter le pays. Un sort des plus inquiétants dans la mesure où l’État belge pourrait les renvoyer en Tchétchènie, d’où ils sont originaires et où le père de famille est condamné à mort.
Une affaire dramatique
L’émotion de la population et le soutien du collectif des réfugiés de Rodez hier, sur la place Foch, n’auront pas suffi à influer sur la décision finale. Selon la préfecture, cette dernière applique une procédure de réadmission basée sur la convention de Dublin, en vertu de laquelle c’est l’État d’arrivée qui est responsable du dossier de demande d’asile. En Aveyron, cette famille menacée de mort croyait trouver refuge. «Elle souhaite garder l’anonymat» souligne Jean Malié. Leur nom est malheureusement déjà connu, notamment auprès des forces de l’ordre russes. Les policiers avaient assassiné le père du chef de famille. Ce dernier, violemment tabassé pour avoir osé rechercher son frère disparu, avait du s’expatrier en Belgique, avec sa famille.Celle-ci craint à nouveau des représailles et son sort est désormais entre les mains du gouvernement belge.
Source: LaDepeche.fr
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