Deux nuits dans la rue à Rodez pour une famille de Tchétchènes
«Inimaginable ! Quel manque d’humanité!», telles sont les paroles scandalisées des habitants de la rue de Bonald et membres de l’association de quartier Les Embringues lorsqu’ils se sont réveillés hier matin en voyant sous leurs fenêtres une famille avec trois jeunes enfants (1 an, 3 ans et 5 ans)qui avait dormi dans la rue.
Et malgré leur engagement, le scénario s’est reproduit à l’identique hier soir. Seul le maire de Rodez, Christian Teyssèdre, s’est déplacé afin de se rendre mieux compte de la situation et rencontrer la famille qui ne parle pas un mot de français. Resté presque une heure au téléphone avec la préfète, puisque c’est à la représentante de l’état de prendre les décisions qui s’imposent pour loger ces primo-arrivants, cette dernière aurait décrété qu’elle n’avait pas les moyens de les envoyer à l’hôtel puisque, de leurs côtés, tous les hébergements d’urgence, affichent complet. Et comme les services administratifs ferment tout le week-end il y a fort à parier que l’on retrouve cette même famille dehors lundi. Joint par téléphone, le président du conseil général affirme lui aussi que c’est à l’état qu’il incombe de prendre des mesures car le département n’intervient pour des mineurs dans la rue que lorsqu’ils sont séparés de leurs parents. Jean-Claude Luche dénonce par ailleurs une filière Tchétchène inquiétante. Pris à partie, le directeur du foyer Sainte-Thérèse s’est insurgé contre le sit-in instauré spontanément par les habitants du quartier devant des salles qu’ils croient inoccupés et qui auraient pu servir d’abri pour la nuit. Ce dernier s’est montré intraitable et s’est réfugié derrière son autorité de tutelle, à savoir la préfecture, dont le silence était assourdissant.
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