Un Institut Belge se mobilise pour cinq de ses élèves menacés d’expulsion
L’Institut Saint-Roch de Marche à Marche-en-Famenne qui est une ville francophone de Belgique située en Région wallonne, a organisé une action de soutien pour cinq de ses élèves actuellement menacés d’expulsion.
Vendredi matin, l’équipe pédagogique et les 980 élèves de l’Institut Saint-Roch de Marche se sont mobilisés pour cinq de leurs élèves originaires de Tchétchénie, de Russie et du Kosovo.
Maryam, Ermal, Abubakhar, Ahradat et Issa ont reçu dernièrement leur avis d’expulsion du territoire. Pour les soutenir et sans prendre position dans leur dossier, leur école a décidé de se mobiliser en organisant un grand rassemblement et une animation afin de sensibiliser les élèves à la problématique de l’immigration.
Afin de marquer les esprits, les élèves ont schématisé une carte d’Europe dans la cour de récréation. Vêtus de couleurs sombres, ils se sont répartis sur les terres.
Quelques élèves vêtus de blanc symbolisaient des sans-papiers et étaient éparpillés sur le continent. Lorsque l’un d’entre eux a été expulsé symboliquement, les élèves ont hué cette situation.
« Nous espérons que cette mobilisation sensibilisera les autorités et que celles-ci permettront à ces étudiants de terminer leur cursus scolaire, souhaite Pascale Lejeune, directrice de l’Institut Saint-Roch. Ils sont tous plongés dans l’incertitude. Ce sont des jeunes qui ont vécu un terrible déchirement en quittant leur pays, qui ont ensuite reconstruit leur vie, qui essaient de s’intégrer au mieux, qui apprennent la langue et qui réussissent. Et, un jour, pour eux, tout s’effondre comme un château de cartes. »
Cinq élèves menacés
Parmi ces étudiants menacés d’expulsion, il y a Maryam, 19 ans, émigrée russe qui réside au centre de Pondrôme et qui réside en Belgique depuis quatre ans et quatre mois (voir infra). Il y a également Ermal, le Kosovar. « Ce dernier vit chez un oncle en Belgique avec sa mère qui souffre d’un cancer. Ils ont tout perdu là-bas. Son père est arrivé sur notre territoire cinq mois plus tard. Ermal et sa mère ont reçu un avis d’expulsion, mais pas son père. Ce sont deux dossiers différents », explique la directrice.
« Quant à Issa, Zahradat et Abubakhar, issus d’une même famille, ils ont tous trois émigré de Tchétchénie. Ils résident au centre de Melreux depuis 18 mois », conclut Pascale Lejeune.
Source: L’avenir.net
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