Alerte renvoi d’un Tchétchéne vers la Fédération de Russie
Les sources locales nous ont alertés sur la situation alarmante d’un couple Tchétchène.
B.D., né le 8 mai 1979, a été interpellé à Quimper il y a 48 heures (15/01/2013) en vue d’un renvoi vers la Fédération de Russie. (En fait, des policiers en civil l’attendaient devant la maison où il avait trouvé refuge.). Il a passé une nuit au poste puis, il a été transféré en rétention à Rennes en attendant d’être renvoyé vers la Fédération de Russie.
Arrivé en France, en provenance de Tchétchénie, avec son épouse en mai 2009, le couple demande l’asile. A l’époque, il est à Troyes. Monsieur évoque un climat général invivable et des persécutions « ordinaires » en Tchétchénie. L’O.F.P.R.A. ne croit pas en son histoire et sa demande est rejetée.
Son épouse et lui font un recours avec l’aide de leur assistante. Ils sollicitent le conseil d’un avocat parisien qui les rencontre et les assiste lors de l’audience. Le recours est rejeté. Nous sommes en 2011.
Dès lors, la situation du couple en France devient de plus en plus précaire. Il doit quitter son foyer. Il n’a plus ni hébergement, ni ressource, ni aide…
Le couple fait l’objet d’une OQTF non contestée puisqu’il ne l’a pas reçue.
Finalement, le couple rejoint des amis à Quimper où il trouve de l’aide au près du comité local. Il réunit quelques documents en vue d’une demande de réexamen (attestations, convocation). Cette demande de réexamen est rejetée automatiquement par l’O.F.P.R.A. (comme c’est pratiquement systématiquement le cas) et le recours fait l’objet d’une ordonnance de trie (comme c’est hélas aussi maintenant souvent le cas). Ainsi, il n’y a pas eu d’audience.
Son épouse, Z.D., convoquée par la police est actuellement en fuite.
Lors de notre conversation, Monsieur D. a évoqué sa grande lassitude, ses craintes, sa fatigue.
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