Marché pour la paix, la Prééminence des lois et du droit (du 29 septembre au 11 octobre)
Au cours des années, le peuple tchétchène cherchant une enquête indépendante et équitable pour les responsables des crimes sanglants des forces politiques et militaires de la Fédération de Russie, ainsi que l’examen de la question tchétchène en termes de normes universellement reconnues et aux principes de international droit. Malheureusement, la Géorgie et l’Ukraine ont dû faire face au même sort ces derniers temps, mais ils ne seront pas les dernières victimes de ces criminels sanglants.
Afin d’éviter une nouvelle escalade de la guerre et un examen équitable des crimes dont les victimes innocentes, la résiliation de crimes impunis, nous encourageons tous les députés des parlements des pays européens pour soutenir nos revendications légitimes et leurs signatures.
« Marche pour la paix » commence le 29 Septembre 2014 devant le bâtiment du Sejm Diète de la République de Pologne et aura lieu dans de nombreux pays européens. Nous vous invitons à la participation commune au mois de mars de tous ceux qui soutiennent le mouvement pour la paix, l’État de droit et les droits humains.
Saïd Emin Ibragimov
Responsable de la Marche pour la paix,
Vice-Premier Ministre de la République Tchétchène d’Itchkérie (TchRI),
Représentant de la TchRI dans les institutions internationales.
Note: Nous voudrions vous informer que la marche de la paix sera à Tallin, en Estonie le 2 Octobre (10.00 -18.00 planeeritakse meeleavaldust- Rahumarssi Riigikogu hoone Korval); et à Paris, France, le 11 Octobre (13: 00-16: 00, Place du Trocadéro 75016 Paris).
MARCHE POUR LA PAIX, LA PREEMINENCE DES LOIS ET LE DROIT
Avant la chute de l’URSS, il y a 24 ans, a été fondé en 1990 selon la volonté du peuple tchétchène un Etat souverain: la République tchétchène (République tchétchène d’Itchkérie). Cet évènement historique a été accueilli avec une énorme allégresse par une majorité de la population. A l’époque, cette dernière ne se doutait pas qu’un scénario inhumain et sanglant se préparait contre le peuple tchétchène.
B. Eltsine, alors qu’il était candidat à la présidence de la Fédération de Russie, lança un appel lors de sa campagne préélectorale: « Prenez autant de souveraineté que vous pourrez! ». Cet appel eut, dans le contexte de la lutte séculaire du peuple tchétchène pour sa liberté, un rôle décisif. Le 27 octobre 1991, sous le contrôle des observateurs internationaux et en présence des représentants de 38 Etats de la planète qui n’enregistrèrent aucune infraction significative, ont été élues les hautes instances du pouvoir représentatif et exécutif de la république de Tchétchénie. A cette occasion, aucune organisation n’exprima la moindre objection juridiquement fondée; quant à la direction russe, en la personne du Président B. Eltsine, elle ne contestera pas d’avantage la légalité de cette élection.
Par l’appel que nous avons évoqué plus haut, B. Eltsine a convaincu du caractère légal de la création de l’Etat tchétchène indépendant y compris une partie des Tchétchènes peu cultivés qui n’étaient pas conscients des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, et il mis le peuple tchétchène sur la voie de l’indépendance. A cette époque, personne ne pouvait imaginer que cet appel de B. Eltsine pouvait faire partie d’un scénario menant au génocide du peuple tchétchène. Toute la malice de ce scénario consistait à ce que tout grief et accusation contre le peuple tchétchène et ses dirigeants ne soient pas présentés du point de vue de la loi et du droit international, mais sur le plan de la force. Cette orientation fonctionne encore à ce jour, ce qui permet aux criminels de « justifier » leurs crimes. Cela donne aux forces politico-militaires russes la possibilité d’utiliser leur suprématie sur le peuple tchétchène, lequel ne dispose pas de représentants officiels auprès des Etats et des Hautes organisations internationales pouvant exprimer la position du peuple tchétchène, obtenir justice et imposer le droit.
Avec l’assentiment silencieux et la non ingérence des pays de la communauté mondiale dans les « affaires intérieures de la Russie”, les forces politico-militaires de la Russie dirigées par Eltsine et Poutine ont déclenché deux guerres sanglantes et criminelles sur le territoire de la République tchétchène d’Itchkérie, « autoproclamée » selon eux. D’emblée nous voulons faire remarquer que la Russie a reconnu l’indépendance autoproclamée de l’Abkhazie, de l’Ossétie du sud et de la Crimée et que c’est sous ce même prétexte qu’elle a organisé le génocide du peuple tchétchène. Ceci démontre de façon incontestable l’utilisation que fait la Russie des méthodes de double standard. (Il est vrai passées sous silence par les dirigeants politiques du monde.) Cette guerre criminelle et sans précédent a causé un préjudice insurmontable au peuple tchétchène, semant le malheur et les souffrances. 250 000 civils innocents ont péri, dont 42 000 enfants. De façon massive, ont été commis tortures, détentions extrajudiciaires et enlèvements de personnes aujourd’hui encore considérées comme disparues sans traces. Des centaines de milliers d’autres personnes ont été blessées ou bien ont du s’exiler. Des dizaines de milliers de combattants des forces tchétchènes de la résistance et de personnes les soutenant en les approvisionnant en produits alimentaires et en médicaments ont été expédiés dans les prisons russes sous diverses accusations fabriquées pour des peines de longue durée. Ils y subissent les vexations du personnel pénitentiaire, dont nombreux sont ceux qui participèrent aux « opérations antiterroristes » en Tchétchénie. Ces criminels qui ont semé les graines du mal en Tchétchénie et qui continuent de les répandre au-delà restent impunis et poursuivent leurs crimes déjà en Ukraine, en Géorgie et dans d’autres pays du monde, représentant une menace réelle pour toute la communauté mondiale.
Nous, participants à la « Marche pour la paix, la prééminence des lois et le droit », demandons à l’Assemblée nationale de la République franàaise de soutenir notre appel à l’ONU, l’Union européenne et le Conseil européen : afin de former un groupe international chargé d’enquêter sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis dans la République tchétchène, puis, d’après les conclusions de l’enquête, d’examiner cette question selon les normes universellement reconnues et les principes du droit international.
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