Menacés d’expulsion, un couple tchétchène et ses trois enfants, soutenus par un collectif*, ont été assignés à résidence à Segré.

Après une convocation, le 7 juin, à la préfecture de Maine-et-Loire, à Angers, la famille tchétchène, installée à Segré depuis 2010, intégrée à la vie de la cité mais menacée d’expulsion, s’est vue signifier une assignation à résidence.

« Elle prend effet immédiatement, précisent les membres du collectif. Sous la forme d’un pointage, trois jours par semaine, à la gendarmerie de Segré, pour une durée de 45 jours. Renouvelable une fois. » Leur obligation : ne pas quitter le département. Ne pas travailler. Et suivre les règles.

« Parce qu’ils sont considérés comme des fraudeurs, dit Laurent Boullier, du collectif. Ils ont du mal à prouver ce qui leur est arrivé dans leur pays. Pourtant, un certificat médical, fait par un expert, montre qu’ils y ont subi des traumatismes. »

Mais le tribunal administratif de Nantes n’en a pas tenu compte. « Et ça, on ne comprend pas pourquoi. » La famille non plus, d’ailleurs. « Ils vivent cela comme une injustice. Pour eux, être perçus comme des fraudeurs, alors qu’ils font tout pour s’intégrer, c’est difficile. »

*Le collectif de soutien à la famille tchétchène, qui réunit une centaine de personnes, venues de tout l’Anjou bleu, a tourné, samedi matin, pour la 23e fois, autour du rond-point de la République.

Source: Ouest-France.fr

Views: 798